Bain forcé pour la Reine

Fidèle partisane de la paix pour laquelle elle militera toujours, la reine Eléonore, sœur de Charles-Quint, épouse de François Ier, est du voyage. Le 11 juin, elle rend visite à son frère basé en rade de Villefranche-sur-Mer. La visite aurait pu tourner au drame lorsque la passerelle édifiée entre la terre et la galère impériale cède sous le poids du cortège. L’eau, heureusement, est peu profonde à cet endroit et l’incident resta une source de plaisanteries.

Tel est notre plaisir

Le roi François Ier avait l’habitude de terminer ses édits et ses ordonnances par la phrase sans réplique  » tel est notre plaisir  » (et non  » bon  » plaisir ). Certains y ont vu de l’arrogance. Pourtant  » plaisir  » ne signifie pas  » caprice  » mais ferme  » volonté royale  » d’œuvre dans l’intérêt du royaume. Sous les Capétiens et les Valois-directs, les légistes écrivaient déjà  » cy veult le roy, cy veult la loy « .

La barbe

C’est alors qu’il prenait d’assaut l’hôtel de son cousin le comte de Saint-Paul … à coups de boule de neige, que le roi fut blessé au menton par un tison enflammé. Pour dissimuler la disgracieuse cicatrice, il décida de porter la barbe et tous les courtisans l’imitèrent.

Le sorbet fait fondre le Roy

C’est à l’occasion de la signature de la Trêve de Nice, en juin 1538, que le Pape Paul III a fait goûter à François Ier son premier sorbet : du vin rafraîchi à la neige. Cette nouvelle pratique va vite se diffuser, promue par la dauphine Catherine de Médicis qui apporte avec elle le goût des glaces omniprésentes dans toutes les festivités de la cour des Médicis à Florence.

Il Divino, le luthiste qui transportait les âmes

Luthiste du Pape Paul III qu’il accompagnait au Congrès de Nice, Francesco Canova, dit Francesco da Milano ou « Il Divino » prolongea son séjour d’une journée à la demande de François Ier, désireux de bien l’entendre jouer. En remerciement de ce plaisir d’un jour, le roi lui accorda l’équivalent du salaire d’un an de son Amiral. On dit que les dames se trouvaient mal tant il transportait leurs âmes…

Vous avez dit la Palisse ?

Claude de Savoie, fils d’Anne de Tende, Seigneur du château de Villeneuve en 1538, avait épousé le 10 mai 1534, Marie de Chabannes qui n’était autre que la fille du célèbre Marquis de la Palisse : Jacques de Chabannes. Les auteurs se disputent sur le célèbre adage « un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie » qui est considéré comme la première des « lapalissades ». Certains estiment qu’il faut comprendre : « il était encore plein de vie ». D’autres penchent pour : « il faisait encore envie » ! Quoiqu’il en soit, l’histoire retient que ce Jacques de Chabannes a été un fier guerrier au service de son roi, François Ier.